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30 novembre 2008 7 30 /11 /novembre /2008 16:04

Bolivie 6122

 

BOLIVIE.

Vendredi dernier. Lever matinal avec Toni et Elvira, le couple d'Espagnols rencontré à Lima et retrouvé la veille dans la ville de Sucre. Direction le terminal des bus et camions des alentours. On arrive à choper un bus. Il ne part qu'à 9h, mais il faut arriver à 7h pour espérer obtenir une place. Un vrai bordel, mais première mission réussie : on va pouvoir rejoindre la cordillère de los Frailes, où l'on souhaite passer les trois prochains jours. Le bus est rempli, tout le trajet debout près de la porte d'entrée. Comment faire rentrer cent personnes dans un véhicule qui ne peut n'en accueillir que cinquante ? Demandez aux Boliviens, ils ont la réponse.

Après deux heures de pistes, on descend du bus (bien contents) au petit village de Chataquilla. D'ici, deux heures de marche sur un ancien chemin inca nous mènent à Chaunaca, notre première étape. Un village d'à peine cent habitants perdu dans les montagnes et isolé du reste du monde.

Première chose à faire en arrivant : trouver un toit pour la nuit. On nous dit d'aller voir le médecin du bled. Elle nous ouvre la porte du centre d'information de la région. Et nous autorise à prendre deux matelas tout pourris dans le poste de santé du village. On lui avait aussi demandé si on pouvait manger quelque chose le soir, mais elle a visiblement oublié. On a des biscuits. Heureusement le midi, une gentille mémé est allée nous chercher des oeufs dans son poulailler et nous a vendu quelques tomates. Bolivie 6162

On reprend la route le lendemain à l'aube. Cinq heures de marche nous attendent pour rejoindre le minuscule village de Maragua, encore plus pommé que le précédent. Il faut d'abord franchir une rivière, on ne sait pas trop quelle est la profondeur. Un môme qui joue sur la rive nous montre que c'est possible. C'est ensuite une marche éprouvante, en plein cagnard sans un seul arbre pour nous offrir un peu d'ombre. Et ça monte, et ça monte... La vue de Maragua après cinq heures fait un bien fou.

Une fois arrivé, il faut à nouveau chercher où dormir. Mais il n'y a pas un chat dans le hameau. Et la moitié de la population ne parle pas un mot d'espagnol. De vieilles femmes en train de tisser nous montrent finalement des maisons en pierre au fond du village et nous disent de trouver le senor Nicolas.

Bien sûr, on ne le trouve pas. Mais la porte d'une maison est ouverte, un voisin nous dit d'y rentrer en attendant le propriétaire. Le coin est superbe, complètement isolé du monde. Soirée autour du feu, avec deux Italiens qui sont eux aussi venus se perdre ici.

PB300109Le lendemain, lever a 5h30. Des villageois nous ont appris qu'il y a des camions qui partent de Chaunaca ce matin, seule solution si on veut rentrer a Sucre aujourd'hui. C'est reparti pour quelques heures de marche. En descente cette fois-ci, ca passe mieux. Mais arrive à la rivière, petite surprise : elle a doublé de taille depuis la veille, il pleut depuis deux jours dans les montagnes. Un paysan bolivien nous fait clairement comprendre que ce n'est pas très sûr. Le village de Chaunaca est juste derrière, on n’a pas le choix il faut traverser. On chope des bâtons pour s'appuyer, on ôte chaussures et pantalons, et c'est parti. De l'eau au-dessus de la taille, et une force qui empêche d'avancer normalement. Bien contents d'atteindre l'autre rive.

 

 

Apres 3/4 d'heure d'attente dans le village, un camion pointe le bout de son nez. Deux heures et demie d’un trajet épique, entassés, à devoir tenir en équilibre sur les routes de montagne.

 

 

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