Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
25 septembre 2008 4 25 /09 /septembre /2008 16:00

  CONVAR1272

 

CHILI.

 

Voilà l’Atacama. Sans rien connaître du lieu, cette étape m’a paru d’emblée comme une évidence en dépliant la carte de mon guide de voyage. Il y a des lieux comme ça. Une sonorité, peut-être un souvenir d’enfance enfouie au plus profond de la mémoire. Je n’en sais rien, c’est mieux comme ça. Atacama m’a fait rêver, allez savoir pourquoi.

 

Niché à 2440 mètres d’altitude, San Pedro de Atacama refroidit pourtant les plus folles espérances. Ce village d’à peine cinq mille âmes, construit de toutes pièces pour profiter de la manne touristique, n’a aucun intérêt. Dans les rues poussiéreuses ne se succèdent qu’agences de voyage, boutiques de souvenirs, auberges, hôtels et restaurants. Assaillis chaque jour par des hordes de voyageurs venus affronter les chaleurs accablantes qui règnent tout au long de l’année dans la région.

 

Non, l’intérêt d’Atacama n’est pas dans les rues de ce village à l’allure de Far-West, qui a troqué les cowboys contre des touristes aux poches bien remplis. L’intérêt est autour. Il suffit de poser son regard au-dessus des maisons blanches sans étages pour se rassurer : l’Atacama mérite son nom qui laisse rêveur. Son village n’est qu’une antichambre bien terne d’une beauté à couper le souffle. Un passage obligé vite oublié.

 

L’Atacama est le désert le plus aride au monde. Moins de cinquante millimètres de pluie par an. Certains enfants de San Pedro n’ont encore jamais vu une goutte tomber de ce ciel qui reste obstinément bleu au fil des saisons. En pleine journée, la chaleur est harassante. La température avoisine les zéro degré dès lors que le soleil laisse sa place à la lune dans la nuit. La lune, c’est justement le nom que porte la vallée la plus visitée du coin. Valle de la Luna… Les Sud-Américains ont décidemment la manie de nommer les lieux de la plus belle des manières. La nature s’est parée ici de formes qui font penser à l’astre.

 

Le lendemain, lever a 3h30 du matin pour admirer l'une des plus grandes zones géothermales au monde : les geysers del Tatio ! Moins 14 degrés quand on arrive sur place après deux heures de route (enfin, de pistes toutes pourries en terre). Gelés, et vite épuisés : à 4300 mètres d'altitude, on pense vite à économiser ses gestes... Mais le spectacle des geysers qui envoient leur fumée au milieu des montagnes vaut bien ce petit effort.

Partager cet article
Repost0

commentaires